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À Koulikoro, 2eme région administrative au cœur du Mali, Mariam, 18 ans, regarde son fils jouer avec une poupée de fortune.
Elle a quitté l’école à 14 ans, 7eme année fondamentale au Groupe Scolaire Émile Delassus Camara après une grossesse non planifiée. « J’aurais aimé avoir le choix. On ne m’a jamais parlé de contraception », confie-t-elle.
Son témoignage illustre le destin de milliers de jeunes filles maliennes. Mais un vent de changement souffle.
Depuis 2011, le Mali s’est engagé dans une transformation ambitieuse à travers une initiative régionale audacieuse : le Partenariat de Ouagadougou.
Lancé en décembre 2011, lors de la Conférence Régionale sur la Population, le Développement et la Planification Familiale tenue à Ouagadougou, Burkina Faso, en février 2011 par les neuf gouvernements des pays francophones de l’Afrique de l’Ouest, en collaboration avec des partenaires financiers et techniques, dans le but d’accélérer les progrès de l’utilisation des services de planification familiale au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Togo.
Une Afrique de l’Ouest francophone où un accès facile à la planification familiale de qualité sauve et améliore la vie des femmes et des jeunes et sert de catalyseur pour un développement durable pour tous.
Mettre fin aux besoins non satisfaits en planification familiale, améliorer la santé reproductive et promouvoir les droits des femmes. Le Mali, avec son taux de fécondité parmi les plus élevés du monde (5,8 enfants par femme en 2022), est au cœur de cette bataille.
Le PO s’est d’abord attaché à poser les bases politiques et techniques : renforcement des engagements gouvernementaux, financement des premiers programmes et mobilisation des partenaires. Le Mali s’est engagé à inclure la planification familiale dans ses priorités nationales de santé.
Cette période marque une montée en puissance : plus de services intégrés, des jeunes volontaires mobilisés, un accès élargi dans les centres de santé communautaires. Les campagnes de sensibilisation s’intensifient, notamment dans les zones rurales.
L’objectif est clair : atteindre 13 millions d’utilisatrices de méthodes modernes dans la région d’ici 2030. Le Mali adopte une approche multisectorielle, intégrant éducation, jeunesse, genre et digitalisation. Le défi est grand, mais les avancées sont notables.
Le succès du Partenariat de Ouagadougou au Mali ne repose pas uniquement sur les politiques. Il vit grâce à une jeunesse engagée. Des organisations telles que l’Association Malienne pour la Protection et la Promotion de la Famille (AMPPF), à travers son Mouvement d’Action pour les Jeunes (MAJ) qui est une initiative de l’IPPF, forment et déploient des jeunes ambassadeurs de la planification familiale dans les écoles, les radios et les marchés et les groupements de jeunes/adolescent-e-s
Aicha Cissé, 23 ans, volontaire jeune et bénéficiaire d’une formation des Jeunes à AMPPF :
« Quand je parle de contraception à une autre fille de mon âge, elle m’écoute. Parce que je vis les mêmes réalités qu’elle. On veut un avenir meilleur. Pas une maternité subie. »
Cette implication des jeunes initié. Des mouvements d’ensemble qui sifflent la même trompète qui est d’intensifier leur leadership et compétence et accroître leur participation à la conception des programmes. Cette stratégie donne une voix puissante aux jeunes et leur permet de définir leur agenda et priorités au sein du Partenariat de Ouagadougou.
Malgré les avancées, des poches de résistance demeurent. Dans les zones rurales et conservatrices :
La population du Mali est confrontée à des enjeux démographiques importants, notamment en matière de fécondité et de planification familiale. L’EDS6 (Enquête Démographique et de Santé 6) révèle des taux de fécondité élevés et un besoin non satisfait en matière de planification familiale, ce qui souligne l’importance d’améliorer l’accès et l’utilisation des services de planification familiale car le Mali a l’un des pays ayant un taux de fécondité les plus élevés au monde, avec une moyenne de plus de 6 enfants par femme, selon l’EDS6.
L’EDS6 a révélé que 31% des femmes maliennes ont un besoin non satisfait en matière de planification familiale, ce qui signifie qu’elles souhaitent éviter ou espacer les grossesses mais n’utilisent pas de méthodes contraceptives.
La planification familiale est un élément crucial du développement du Mali. L’EDS6 a mis en évidence les défis et les opportunités liés à la planification familiale dans le pays, soulignant la nécessité d’accroître l’accès et l’utilisation des services de planification familiale pour améliorer la santé maternelle et infantile, l’autonomisation des femmes et le développement socio-économique du pays.
Au-delà de la santé, la planification familiale est un levier stratégique :
Selon les projections du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), chaque dollar investi dans la planification familiale rapporte jusqu’à 4 dollars en bénéfices économiques.
Le chemin reste semé d’embûches, mais les signes d’un changement durable sont là. Grâce au Partenariat de Ouagadougou, à l’engagement des organisation de la société civile comme l’AMPPF,l’ASDAP,CAEB,des jeunes, des professionnels de santé, et des communautés, l’État et surtout les Partenaires Techniques et Financiers sans oublier le secteur privé, la planification familiale s’enracine peu à peu dans la conscience collective au Mali.
Pour Mariam, pour Fatoumata, pour des milliers d’autres, c’est plus qu’une politique publique : c’est la liberté de choisir sa vie
Président du Conseil d’Administration de l’AMPPF
Bill & Melinda Gates Institute Bloomber
120 Under 40 Awards Ambassador
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